L’Inde est un pays spirituel et de nombreuses religions s’y sont développées : l’Hindouisme, l’Islam, le Jaïnisme, le Christianisme, le Sikhisme, le Bouddhisme et enfin le Judaïsme.
La religion en Inde se caractérise par la diversité des pratiques et des fois religieuses, et y joue toujours un rôle de premier plan. Partons à la découverte des principales religions des Indiens.
L’hindouisme est sans conteste la religion majoritaire en Inde, regroupant 1 milliard de personnes soit 80% de la population indienne. Religion très ancienne, elle semble très étrange au visiteur occidental, puisque qu’elle ne possède ni fondateur, ni dogme, ni institutions stables. Même les textes ne sont pas identiques pour tous, L’hindouisme propose par contre un cortège impressionnants de dieux dont Brahma, Vishnu et Shiva sont les plus importants. Issu du védisme et passée par le brahmanisme, elle repose sur deux principes fondamentaux : l’univers est basé sur la Vérité, et l’homme est composé d’un corps périssable et d’une âme éternelle se réincarnant indéfiniment. Chaque hindou choisit un dieu à qui se dévouer au long de sa vie, marquée par de nombreux rites. L’hindouisme compte sept villes saintes et sept fleuves sacrés, grands lieux de pèlerinage.
Introduit en Inde dès le VIIe siècle par des marchands arabes, l’islam s’y développe en bénéficiant des conquêtes musulmanes qui permirent l’installation du Sultanat de Delhi et de l’Empire Moghol. Pour améliorer leur statut social et vivre une vie plus égalitaire, un grand nombre d’intouchables hindous se convertirent à l’Islam aux temps des empereurs moghols. Malgré la partition des Indes ayant donné aux indiens musulmans le Pakistan et le Bangladesh, l’Inde est toujours aujourd’hui le troisième pays islamique du monde en termes de population. En effet, le pays compte plus de 175 millions de musulmans, soit près de 15% de sa population. L’impact de la seconde religion en Inde est très visible dans l’architecture, notamment au nord, ou encore la poésie.
Le christianisme est en nombre la 3e religion en Inde, et est principalement répandue dans le Sud. L’origine de cette forte communauté (2,3% de la population indienne) trouverait sa source dans la conversion au XVIe siècle de nombre d’intouchables cherchant à contourner l’opprobre quotidienne. Mais l’Inde compte aussi au Kerala une des plus anciennes communautés chrétiennes au monde, les Chrétiens de saint Thomas. L’apôtre du Christ y aurait introduit le christianisme dès le 1er siècle ! Par la suite, la vague de colonisation portugaise, française et anglaise contribua à diffuser le message de Jésus.
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Le sikhisme date de la fin du XVe siècle et est une réaction au système des castes ainsi qu’à la domination des brahmanes sur les rituels hindous. Opposés au culte des idoles, suivant le texte sacré Guru Granth Sahib recensant les enseignements des grand gourous, les sikhs vénèrent un dieu unique. S’ils croient à la réincarnation et au karma, ils n’admettent pas la rupture du cycle éternel des renaissances par l’ascèse ou le monachisme. Égalité entre tous les êtres, honnêteté et service de la société définissent à proprement parler le sikhisme. Facilement reconnaissables avec leur chevelure et barbe non coupées symbolisant la sainteté, les Sikhs portent un turban de couleur.
Le jaïnisme est né au VIe siècle avant J.C. en réaction à l’autorité du Veda et des brahmanes. Être jaïn c’est être adepte du Jina, un aristocrate qui atteignit la libération (ou nirvana) après 13 années d’ascèse. Le jaïnisme est une doctrine extrême prônant de rigoureuses austérités, où les dieux existent mais n’aident pas les humains. Ceux-ci doivent trouver en eux la voie vers la libération. Êtres humains, animaux, plantes et roches sont tous dotés d’une âme, entité éternelle libre, que le jaïn doit détacher du karma en suivant l’ascétisme du Jina et en ayant le souci permanent de ne jamais attenter à la vie, quelle que soit sa forme. Pour y parvenir, de très nombreuses vies lui sont nécessaires.
Si c’est à Bénarès (Varanasi) que le Bouddha débuta son éveil, le bouddhisme ne compte aujourd’hui que pour 1% de la population indienne, après avoir il est vrai quasiment disparu. Nombre d’intouchables se tournent vers cette philosophie née vers 500 avant J.C. dans le nord de l’Inde. Le prince Siddharta Gautama devient le Bouddha en comprenant que la souffrance humaine est générée par le désir, et qu’en supprimant celui-ci il est possible de s’affranchir de la souffrance et d’échapper au cycle des réincarnations pour atteindre le nirvana. Les bouddhistes indiens actuels sont de l’école Theravada. Les principaux lieux saints du bouddhisme en Inde sont Bodhgayâ où Siddhartha reçu la révélation, Sarnath près de Bénarès où Bouddha prononça son premier prêche et Kushinagar où il trépassa et atteignit le nirvana.
L’inde abrite aussi l’une des plus anciennes communautés juives du monde, arrivée vers 70 avant J.C. suite à la destruction du second temple de Jérusalem. Aujourd’hui, on ne la retrouve plus qu’à Cochin.
Désormais, vous savez l’essentiel sur les religions en Inde, lieu de naissance de l’hindouisme, du bouddhisme, du jaïnisme et du sikhisme.
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